L’équipe du Professeur Pochet
C’est dans ce contexte de défi face à cette terrible maladie que se situe la recherche menée par le professeur Pochet (Professeur au Laboratoire d’Histologie, Neuroanatomie et Neuropathologie à ULB).
Son approche utilise un modèle animal qui reproduit les symptômes de la SLA observé chez l’humain. Il s’agit de rat transgénique surexprimant le gène humain muté de la superoxide dismutase 1. Ces rats développent aux environs du jour 100 les signes cliniques de la SLA. L’équipe du professeur Pochet assure l’élevage, la caractérisation morphologique (histologie, immunohistochimie), biochimique (microdialyse), et électrophysiologique (EMG) de ces rats.
Le concept actuel qui est investigué par son équipe en collaboration avec l’Institut Pasteur de Paris et cofinancé par la Fondation Thierry Latran est celui de la thérapie cellulaire, c’est-à-dire de la transplantation de cellules souches dans la moelle épinière de ces rats et le suivi de l’évolution de ces cellules et plus particulièrement leur différentiation en motoneurones capables de remplacer les motoneurones morts et de restituer les fonctions motrices perdues.
La route est encore longue et le passage des essais sur les rongeurs vers l’humain reste un obstacle qui devra sans doute passer par d’autres modèles plus proches de l’humain.
Aujourd’hui, plus qu’hier et moins que demain, on peut sérieusement considérer que la greffe de cellules ou de précurseurs nerveux pourra diminuer la perte des motoneurones et ralentir la progression de la maladie chez les patients atteints de SLA. Le challenge est de convaincre les pouvoirs publics et les investisseurs privés de miser et d’investir dans des études cliniques où le nombre de patients est suffisamment large.